Sidy Badji, fondateur d’Atika, l’aile armée de la rébellion du Mouvement des Forces démocratiques de Casamance (MFDC), est né en 1915 à Diatock, dans l'arrondissement de Tendouck. Affectueusement appelé dans le maquis "Anafan", l’ainé en joola, l’homme a, après une jeunesse effectuée dans son village natal, rejoint le 75ème régiment de l'infanterie marine de l'armée française durant la période coloniale. Il participera à la guerre d'Algérie avant de se retirer de l'armée pour continuer son métier de chauffeur à Thiaroye d’abord dans la banlieue dakaroise avant de retourner définitivement en Casamance. Il s’exerça comme livreur de pain à Balantacounda à la frontière bissau-guinéenne où il fera la connaissance du Général Niang, durant les dures périodes de la lutte de libération de la Guinée-Bissau. Fondateur de la branche militaire de la rébellion du Mouvement des Forces démocratiques de Casamance (MFDC), Sidy Badji est un père de famille marié à deux épouses avec lesquelles il a eu plusieurs enfants dont l'un est aujourd'hui garde pénitencier à Dakar.
Un des figures historiques du MFDC, il a affûté ses premières armes dans le maquis en 1983 suite à la décision de prendre les armes les sympathisants de la rébellion après la marche du 26 décembre 1982. Il aurait participé aux toutes dernières réunions du maquis avant l'insurrection armée de 1983 quand le MFDC a tenté de descendre le drapeau du Sénégal au niveau de la gouvernance de Ziguinchor. Dès lors, le chef d’Etat-major du MFDC implante son quartier général à Bouhouyoum, un village situé dans les profondeurs de la région de Ziguinchor vers la frontière avec la bissau-guinéenne. C'est à partir de cette base qu'il livrera ce qu'on peut considérer comme étant le premier face à face avec les forces armées sénégalaises au niveau de la localité de Bagam. Il se consacra à la structuration de la branche armée. En 1990, Sidy Badji acquiert les premières armes sophistiquées dans le maquis et procéda à la mise en place des différents Fronts du Nord au Sud de la Casamance. Cette stratégie va donner à la lutte du mouvement irrédentiste une autre allure avec les explosions de mines à la place publique de Gao à Boucotte et les attaques contre la poste de douane du village de Séléty dans le Bignona. Toutefois, Sidy Badji participera activement aux négociations de Cacheu en 1991 qui ont débouché aux premiers accords de cessez-le-feu signés entre le gouvernement sénégalais et le MFDC. Sidy Badji est mort le 26 mai 2003, après une longue maladie, à son domicile sis au quartier Boucotte-Corinthas de Ziguinchor.
Sidy Badji, founder of Atika, the MFDC military wing
Sidy Badji, founder of Atika, the armed wing of the rebellion of the Movement of Democratic Forces of Casamance (MFDC), was born in 1915 in Diatock, in the district of Tendouck. Affectionately called in the maquis "Anafan", the eldest in joola, the man, after a youth carried out in his native village, joined the 75th regiment of the French army navy infantry during the colonial period. He participated in the Algerian war before retiring from the army to continue his occupation as a driver in Thiaroye first in the suburbs of Dakar before returning definitively to Casamance. He practised as a bread delivery man at Balantacounda on the Bissau-Guinean border where he met General Niang during the difficult periods of the struggle to liberate Guinea-Bissau. Founder of the military branch of the rebellion of the Movement of Democratic Forces of Casamance (MFDC), Sidy Badji is a father married to two wives with whom he had several children, one of whom is now a penitentiary guard in Dakar.
One of the historical figures of the MFDC, he sharpened his first weapons in the maquis in 1983 following the decision of the supporters of the rebellion to take arms after the march of December 26, 1982. He reportedly participated in the last meetings of the maquis before the armed insurrection of 1983 when the MFDC tried to lower the senegalease national flag in the administrative buildings of Ziguinchor. From then on, the Chief of Staff of the MFDC established his headquarters in Bouhouyoum, a village located in the depths of the Ziguinchor region towards the border with the Guinea-Bissau. It's from this base that he will launch what can be considered the first face-to-face with the Senegalese armed forces in the locality of Bagam. He devoted himself to the structuring of the military wing. In 1990, Sidy Badji acquired the first sophisticated weapons in the maquis and proceeded to the establishment of the different Fronts from the North to the South of Casamance. This strategy will give to the struggle of the irredentist movement another allure with the mine explosions at the public square of Gao in Boucotte and the attacks against the customs post of the village of Selety in the Bignona. However, Sidy Badji will actively participate in the 1991 Cacheu negotiations that led to the first ceasefire agreements signed between the Senegalese government and the MFDC. Sidy Badji died on 26 May 2003, after a long illness, at his home in the Boucotte-Corinthas district of Ziguinchor.
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