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Casamance : le retour du bruit du canon

Dernière mise à jour : 12 août 2020

Le vent d’espoir qui semblait s’installer depuis quelques temps en Casamance à travers un calme relatif noté dans cette région, a subitement été rompu par de lourdes détonations entendues dans la journée du 16 juin 2020. D’après les sources d’Iradio, ces dernières ont duré des heures et provenaient du secteur des villages abandonnés de Bilas » (Seneweb, 16 juin 2020 : 16-06-36). Ces tirs à l’arme lourde qui retentirent dans la commune d’Adéane, dans le sud de la Casamance, ont été déclenchés par l’explosion d’une mine la veille ayant couté à l’armée sénégalaise la perte de deux éléments dans ses rangs. En effet, le 15 juin 2020, une voiture de l’armée a sauté sur une mine entre les villages de Diagon et Bissine. L’engin a fait plusieurs dégâts dans les rangs des « Jambaars » dont la mort de deux soldats et plusieurs autres blessés. En fait, ces troupes avaient pour mission dans la zone de faciliter le retour des populations déplacées de Bissine, après plus de 25 ans d’absence. Cet incident malheureux pose la problématique de la reprise de la campagne de déminage de la Casamance suspendue depuis quelques temps. Plusieurs personnalités se sont d’ailleurs prononcées dans ce sens suite à l’explosion. C’est dans cette perspective que s’inscrit l’invitation faite par Me Pape Mamaille Diockou aux autorités étatiques et militaires de poursuivre les opérations de déminage dans la zone et de continuer leurs efforts allant dans le sens de d’accompagner le retour au bercail de tous les déplacés du conflit en Casamance et plus particulièrement les populations du village de Bissine. Il faut dire que depuis quelques temps un calme relatif qui paraissait redonner l’espoir de grandes avancées vers le retour de la paix a été constaté dans la région de Casamance. Toutefois, ce petit vent d’espoir semble être brusquement rompu par les évènements du lundi 15 juin. En effet, l’incident réveille une fois encore la peur d’une relance des hostilités entre l’armée et le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance. Mouhamed Rassoul Gueye affirme à cet effet que des tirs à l’arme lourde ont été entendus dans la commune d’Adéane, dans le sud de la Casamance, un peu plus de 24 heures après la mort des deux éléments de l’armée. Si l’on en croit aux journalistes de Iradio, « ces détonations ont durée des heures et proviennent du secteur des villages abandonnés de Bilas » (Seneweb, 16 juin 2020 : 16-06-36).

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